Mi/Mai : ces chaussures sont faites pour marcher
Le printemps, qui inspire son nom, revêt une charge symbolique supplémentaire lorsque l’on sait que la marque de souliers Mi/Mai a connu une véritable renaissance. Lancée en 2009 par Céline Thomas, alors fraîchement diplômée de l’ESSEC, elle s’est démarquée au bout de sept années de son modèle original, fondé sur la constitution d’un vaste réseau de boutiques en propre, pour opter, dès 2016, pour un modèle phygital, moins gourmand en ressources et plus pérenne pour séduire les millennials.
Ne conservant que son magasin historique du quartier du Marais, couplé à un site internet bien appuyé par la constitution d’une solide communauté sur les réseaux sociaux, la marque a fidélisé une clientèle exigeante à la recherche de souliers premium intemporels et confortables avec un supplément de style.
De jolis basiques revisités, aux airs faussement classiques, réalisés au Portugal dans des cuirs souples d’agneau ou de chevreau sont associés à quelques modèles pensés pour les grands soirs qui viennent animer les collections pour les clientes fidèles et fournissent un support visant à entretenir l’appétence d’une clientèle plus volatile, friande d’images sur les réseaux. Prônant des valeurs de durabilité et une consommation éclairée, à contre-courant du Black Friday, Mi/Mai encourage ses clientes à recycler leurs souliers, via le réseau Redonner, lors d’une Green Week, récompensant leur engagement positif par des bons de réduction sur de futurs achats.
Céline Thomas
La marque, qui s’est forgé un réseau international conséquent, participe aux salons depuis six ans, mais souhaiterait bénéficier de l’accompagnement des experts de l’incubateur ADC, qu’elle vient d’intégrer, afin de trouver des solutions aux problématiques de fidélisation des distributeurs étrangers. Le renforcement de la présence digitale de la marque est également un sujet clé, à l’heure ou le recrutement de nouveaux clients sur les réseaux devient plus ardu. L’entreprise se pose la question de l’opportunité d’accélérer sa croissance en s’accolant à un fonds. Une interrogation qu’elle soumettra aux experts, mais aussi aux membres du réseau, alumni et lauréats, qu’elle a déjà identifiés comme une ressource importante de l’incubateur, sur de multiples sujets.
Rédaction : Hélène Borderie
Retrouvez l’ensemble des articles du LFD sur : https://leatherfashiondesign.fr